80 % des cyberacheteurs français ont déjà acheté des produits reconditionnés. Une opportunité pour les vendeurs en marketplaces !
Reconditionné sur les marketplaces : état des lieux et enjeux pour les e-commerçants
En 2023, 52 % des acheteurs en ligne ont commandé des produits reconditionnés ou de seconde main selon les chiffres de la Fevad. Cette tendance touche particulièrement la génération Z, constituée des personnes nées après 1995 : deux jeunes sur trois se sont ainsi tournés vers le reconditionné sur internet en 2022.
Crise écologique, inflation, sensibilisation aux pratiques écoresponsables : l’expansion du reconditionné émane de plusieurs facteurs. Le recours à l’économie circulaire s’ancre dans les comportements d’achat sur internet des consommateurs. Face à cette forte croissance, quelques marketplaces comme Back Market ou Amazon Renewed se sont positionnées comme acteurs majeurs de la vente de reconditionné en ligne.
Quel est l’état des lieux du marché du reconditionné en France en 2024 ? Quels challenges s’imposent aux vendeurs en marketplaces et comment y répondre ? Sellermania vous dit tout !
Le marché du reconditionné en 2024.
Qu’entend-on par reconditionné ?
Un produit reconditionné est un article qui a déjà été utilisé, ou parfois même simplement déballé, puis retourné par son acheteur et remis en état pour être vendu à nouveau.
Contrairement à un produit d’occasion, un article reconditionné passe par un processus de vérification, de réparation et de nettoyage des données, réalisé par un professionnel. Ce procédé garantit que l’appareil fonctionne parfaitement, souvent avec des performances comparables à celles d’un objet neuf. Les biens reconditionnés sont généralement accompagnés d’une garantie, renforçant la confiance des acheteurs.
Les produits électroniques, tels que les smartphones, les tablettes, les montres connectées et les ordinateurs, ou encore l’électroménager, sont les articles reconditionnés les plus courants.
Un marché en forte croissance.
Selon Kantar, en 2024, un smartphone sur cinq est reconditionné dans l’Hexagone. Le recours au reconditionné pour les téléphones mobiles s’est installé dans les usages des consommateurs. Depuis 2016, les ventes de smartphones reconditionnés ont augmenté de 70 % en France, avec un total de 3,2 millions de produits vendus pour un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros en 2022 d’après Republik Retail.
Après le smartphone, le reconditionné part à la conquête des secteurs de l’électroménager et des équipements informatiques avec un taux de pénétration de respectivement 5 % et 3 % en 2022. Les prochains sur la liste ? Les vélos et les trottinettes électriques. Selon Le Figaro, le reconditionnement de leur batterie permettrait de conserver 85 % de ses éléments, afin de diminuer leur empreinte carbone et de leur offrir une seconde vie.
Bonne nouvelle pour les vendeurs en marketplaces ! Internet reste le lieu d’achat privilégié par les consommateurs en matière de reconditionné, avec 77 % des achats, dont 47 % sur les marketplaces selon le baromètre sur le marché du mobile d’occasion réalisé par Kantar.
Qu’est-ce qui motive l’achat en reconditionné ? Parmi les consommateurs ayant acheté en ligne un produit de seconde main ou reconditionné en 2021, 80 % ont réalisé cet achat pour faire des économies et 51 % pour accéder à une marque qu’ils ne peuvent pas s’offrir à l’état neuf, selon la Fevad. Au-delà des aspects environnementaux, ce sont donc les contraintes économiques qui dominent chez les cyberacheteurs : le prix est un atout clé.
Selon Xerfi, la demande des ménages en produits reconditionnés restera très dynamique en 2025, grâce à la combinaison de trois facteurs :
- Les économies réalisées ;
- La diminution de l’empreinte environnementale ;
L’élargissement de l’offre sur les sites e-commerce, mais aussi dans les points de vente physiques des enseignes spécialisées, telles que Easy Cash, qui touchent à elles seules 17 % des consommateurs d’articles reconditionnés selon Republik Retail.
La législation concernant le reconditionné sur les marketplaces.
Face aux enjeux environnementaux et à l’essor des produits reconditionnés, le gouvernement français et les institutions européennes ont établi des dispositifs législatifs et réglementaires pour encadrer la vente de produits reconditionnés.
La loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire), adoptée en 2020, figure notamment parmi ces réglementations, tout comme le décret n°2022-190 du 17 février 2022. Plusieurs obligations s’appliquent aux fabricants et aux vendeurs :
- La définition du reconditionné : selon l’article R122-4 du Code de la consommation un produit reconditionné subit des tests pour s’assurer qu’il répond aux obligations légales de sécurité ainsi qu’à l’usage auquel l’utilisateur s’attend. Des interventions pour lui restituer ses fonctionnalités d’origine doivent avoir été effectuées, telles que la suppression des données du précédent usager ;
- L’indice de réparabilité : les fabricants et les vendeurs sont tenus de fournir un indice de réparabilité pour certains produits électroniques comme les smartphones, les ordinateurs ou les téléviseurs. Incluant des critères comme la fiabilité et la robustesse, cet indice favorise la vente de reconditionné en incitant les consommateurs à acheter des produits de seconde main si ce score est satisfaisant ;
- L’encadrement des mentions : certains termes sont désormais interdits pour qualifier des produits d’occasion ou reconditionnés. La mention “comme neuf” est bannie selon l’article R122-5 du Code de la consommation. Le terme “reconditionné en France” s’applique uniquement lorsque l’intégralité des étapes de reconditionnement a été effectuée sur le territoire français ;
- La certification : la délivrance d’une certification concernant un produit reconditionné doit être effectuée par un organisme accrédité et encadrée par un cahier des charges précis.
Les problématiques du secteur du reconditionné.
Malgré ce cadre législatif, le secteur du reconditionné manque de transparence : selon une étude de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) citée par le magazine Les Echos, 62 % des reconditionneurs ne sont pas en mesure de détailler la provenance de leurs produits.
Ce n’est pas la seule problématique qui survient dans ce secteur en pleine croissance :
- Qualité variable : certains reconditionneurs réparent les produits à l’aide de pièces de mauvaise qualité, provenant d’un fabricant tiers et non du constructeur initial de l’appareil. Des contrôles très limités concernant le fonctionnement de l’équipement sont réalisés par les vendeurs : selon le rapport de la DGCCRF, 11 % d’entre eux se contentent d’un allumage ou d’un contrôle visuel ;
- Empreinte carbone importante : si se tourner vers le reconditionné diminue l’impact des produits, ce choix compense parfois simplement la surconsommation au niveau mondial. Aux États-Unis, certains téléphones sont fournis avec des contrats de leasing et la revente de ces smartphones utilisés seulement quelques mois a lieu en Europe sous forme de reconditionné ;
- Dangerosité des produits : l’antenne d’un smartphone ayant subi des chocs peut être altérée et causer une augmentation de sa valeur DAS (Débit d’Absorption Spécifique). La conséquence ? Des émissions d’ondes électromagnétiques plus importantes, qui peuvent être dangereuses pour la santé humaine.
Les défis pour les vendeurs de reconditionné.
Des freins à dépasser par les e-commerçants.
Malgré les opportunités qu’offre le marché du reconditionné, certains obstacles subsistent pour les vendeurs en marketplaces :
- La peur du piratage des données : 24 % des Français conservent ainsi leur ancien smartphone par crainte que leurs informations personnelles soient piratées ou volées selon Recommerce ;
- Le manque de visibilité sur la durée de vie de l’appareil reconditionné et sur son origine ;
- L’impossibilité potentielle d’effectuer un retour en cas de problème ;
- La préférence du neuf. Elle freine 40 % des acheteurs selon les chiffres de Recommerce. Un produit neuf est encore perçu comme plus fiable et résistant par les consommateurs.
Comment pallier ces difficultés ? Voici quelques démarches à suivre :
- Collecter des avis clients positifs, ce qui permet de rassurer le client et de le faire passer à l’achat ;
- Établir une description précise du produit, en fonction des différents états proposés, pour éviter les retours et garantir la satisfaction client ;
- Mettre en place un processus de retour efficace et rentable pour les produits sensibles ou présentant des défauts mineurs ;
Se différencier par le prix, la qualité des produits, la garantie ou le service client face à une concurrence accrue.
Un secteur nécessitant une forte technicité.
Pour réussir sur ce marché compétitif, les vendeurs de reconditionné sur les marketplaces doivent maîtriser plusieurs aspects techniques.
Ils sont tenus d’effectuer une gestion très précise de leurs stocks. Pour la vente de produits reconditionnés, dont la disponibilité est limitée, la synchronisation en temps réel est cruciale pour éviter les ruptures et les erreurs d’inventaire.
Le repricing dynamique fait également partie des pratiques clés à adopter par les marchands de reconditionné : tout en conservant une marge intéressante, ils peuvent ainsi se positionner face à leurs concurrents sur les marketplaces, où la compétition est féroce.
Enfin, la conformité légale est essentielle pour assurer la pérennité de son activité au sein de ce secteur porteur, mais aussi pour garantir un niveau élevé de qualité et de traçabilité aux clients. Chaque produit commercialisé doit respecter la législation en vigueur, notamment en termes d’indice de réparabilité et de mentions réglementées.
Sellermania : l’allié des vendeurs de produits reconditionnés en marketplaces.
Pour relever ces défis, Sellermania offre aux vendeurs en marketplaces une plateforme complète pour développer leur activité en reconditionné :
- Gestion des catalogues : avec la meilleure couverture en matière de marketplaces, la diffusion simultanée des offres sur de multiples places de marché permet de toucher une large audience ;
- Repricing dynamique avec WeReprice : les prix sont ajustés en temps réel pour rester compétitifs tout en optimisant les marges, avec la solution de repricing la plus rapide du marché ;
- Centralisation des stocks : la synchronisation en temps réel réduit les risques de rupture et garantit une mise à jour continue sur toutes les plateformes, cruciale pour les articles reconditionnés.
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