Nous avons eu le plaisir d’accueillir une cinquantaine de personnes ce matin à l’occasion de la sortie officielle du Mappeur SellerMania. Nous vous proposons une série d’entretiens avec Stéphane JAUFFRET, président de SellerMania, pour comprendre ce qu’apporte cette fonctionnalité aux marchands du web et aux places de marché.
Après notre 1er entretien, les freins à l’utilisation des places de marché, il fallait que Stéphane nous explique ce qu’est le mapping d’un catalogue. Ne partez pas tout de suite si vous êtes marchands en ligne, ça vous concerne…
Q : Stéphane, c’est quoi cette histoire de catégories ?
R : Une histoire ancienne, celle du classement. On parle de « taxinomie » ou « taxonomie« , mot forgé du sanscrit taksh (former) du grec, taxis (ordre) et donc la science de catégoriser les informations. Au 18e siècle la discipline a connu un essor important avec Augustin Pyrame de Candolle et Littré pour inventorier le vivant.
Bref, c’est une discipline très importante aujourd’hui au carrefour de l’informatique et du commerce puisqu’il nous faut rager les articles vendus dans des arborescences lisibles par les clients… et les systèmes d’informations !
Or, chacun a la sienne. Allez dans votre magasin favori et dans un autre, vous ne retrouverez pas immédiatement vos marques. On a le même problème à résoudre quand un marchand veut vendre sur une place de marché. Il doit « ranger » ses articles à la manière d’Amazon, ou d’ebay, ou de RueDuCommerce. C’est un casse tête véritable.
Q : un exemple de différences de classement (de taxonomie) ?
R : Oui, chez Amazon on a 1460 sous catégories de vêtements, pour 303 chez Google Shopping. Si vous aviez classé vos articles dans votre boutique sur un mode : été/homme/casual/pantalons/à boutons par exemple, il va falloir établir une correspondance adéquate. je vous souhaite bien du courage.
Q : Comment fait-on correspondre les catégories de catalogues ?
R : On fait habituellement des tables de correspondances, c’est extrêmement fastidieux. Nous avons tenté pendant un moment de nous appuyer sur la sémantique pour gagner du temps et faire proposer des solutions par le système, mais cela ne fonctionne définitivement pas. Cette piste a été écartée chez SellerMania depuis plusieurs années. Je laisse nos concurrents s’épuiser dans cette voie (ton amical).
Notre défi est aussi de suivre l’évolution des catégories : dans les domaines techniques comme la photo, les sous catégories évoluent à la vitesse des tailles de capteurs et d’options. C’est fou. Il faut donc modifier les règles de correspondance souvent avec une interface souple.
Notre solution est donc de donner le plus de souplesse et de précision possible avec le Mappeur.
Q : Que donne un manque de précision dans le mapping ?
R : Le critère de précision est fondamental. C’est une des raison de l’abandon du modèle sémantique : toute erreur même infime provoque la mévente ou le rejet de la référence par la place de marché de destination. Malheureusement, le marchand ne s’en aperçoit que bien plus tard. Nous ne pouvions donc pas garder un coefficient d’incertitude, nous l’avons considérablement abaissé.
Nous avons aussi mis en place, et c’est une exclusivité SellerMania, une pré-validation : les marchands gagnent des semaines de travail en optimisant leurs flux catalogues en amont.
Q : Il y a autant de mapping que de places de marché ?
R : Oui, le travail préparatoire et son approche systématique sont donc des clés de succès. Ce travail de départ est raccourci avec le Mappeur, la mise à jour de la catégorisation aussi. Nous avons déclaré la guerre aux flux pourris. Cela peut faire sourire mais c’est le quotidien des marchands et une source infinie d’insatisfaction avec les marketplaces…
Q : On peut avoir une démo ?
R : Dans le prochain billet je vous explique comment le mappeur fonctionne. En attendant vous pouvez nous contacter au 01 79 75 53 00 ou regarder la video ci-dessous.